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Focus sur les aides de l’Etat aux Start-up en période de crise sanitaire (Bpifrance)

En réponse à l'épidémie de « coronavirus COVID-19 » et à l'impact du lock-down sur l'économie française, le Ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé une série de mesures de soutien.

En réponse à l’épidémie de « coronavirus COVID-19 » et à l’impact du lock-out sur l’économie française, le Ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé une série de mesures de soutien. Le gouvernement soutient les entreprises les plus touchées : prêts garantis par l’État (PGE), fonds de solidarité et paiements différés, renforcer le chômage partiel des salariés, etc. Bpifrance a notamment mis en place une série de mesures et intervient en tant qu’opérateur dans le cadre de prêts garantis par l’Etat et de mesures de soutien aux start-up.


Lancement du French Tech Bridge


Bpifrance, le secrétaire d’Etat chargé du numérique et le secrétariat général pour l’investissement ont uni leurs efforts pour servir d’appui aux start-up. En plus des mesures déjà existantes et accessibles pour toutes les entreprises, les start-up, du fait de leur fragilité, bénéficieront de mesures spécifiques.
Financée par le Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) et gérée par Bpifrance, l’enveloppe de 80 millions d’euros s’appelle le « French Tech Bridge » et financera le pont entre deux événements de levée de fonds. De quoi soutenir les start-up qui collectent des fonds ou prévoient de lever des fonds dans les mois à venir. Le financement va de 100 000 euros à 5 millions d’euros, sous forme d’obligations convertibles (OC), et doit être cofinancé par des investisseurs privés. Au total, avec l’effet de levier, le French Technology Bridge permettra de lever 160 millions d’euros de fonds propres pour les startups françaises.
« Il est essentiel que les start-up puissent continuer à lever des fonds »
L’Etat se portera garant des prêts de trésorerie jusqu’à deux fois la masse salariale total en France en 2019, soit plus de 25% du chiffre d’affaires annuel. Ces prêts sont distribués par des banques privées et Bpifrance. Ils devraient représenter un total de près de 2 milliards d’euros. Par ailleurs, l’État accélérera également le remboursement des crédits d’impôt sur les sociétés remboursables en 2020, notamment le crédit d’impôt recherche (CIR) 2019 et le crédit d’impôt sur la valeur ajoutée. Le pays accélère également les paiements : dans ce cas, le coût total de l’aide à l’innovation PIA allouée mais non encore versée est estimé à 250 millions d’euros.
A travers Bpifrance, le gouvernement maintient aussi son soutien aux entreprises innovantes avec près d’1,3 milliard d’euros d’aides à l’innovation prévus en 2020. Pour Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, les start-up « ont un poids croissant dans l’économie, en particulier dans les emplois ». Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance, déclare s’adresser spécifiquement aux start-up, « car il est essentiel qu’elles puissent continuer à lever des fonds, et que l’écosystème d’innovation français se maintienne à haut niveau ».
Un soutien aux startups, mais aussi aux PME avec le FRPME


En plus de son aide aux start-up, l’Etat apporte également son soutien aux PME et aux petites ETI. Le FRPME (Le Fonds de Renforcement des PME), souscrit par Bpifrance Participations et le Programme d’Investissements d’Avenir (piloté par le Secrétariat général pour l’investissement), a vocation à intervenir dans des PME ou petites ETI, industrielles ou de services, réalisant au moins 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le FRPME interviendra, entre 0,5 et 5 millions d’euros, en Capital Développement sous la forme principalement d’Obligations à Bon de Souscription d’Actions (OBSA) sur des opérations de financement de Besoin en fonds de Roulement (BFR) et de renforcement ou de restructuration de haut de bilan.

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